Plus souple et plus attractif que ses prédécesseurs, le nouveau PER (plan épargne retraite) est particulièrement intéressant en matière d’économies d’impôts. Il offre la possibilité de déduire vos versements volontaires de vos revenus imposables, dans une certaine limite. L’imposition du capital ou de la rente perçu(e) après le départ à la retraite varie en fonction de l’origine des fonds qui ont été versés. Explications d’un spécialiste.
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Obligations : comment investir ?
10 min
MAJ novembre 2024
En achetant des obligations, vous sécurisez votre épargne, tout en percevant la plupart du temps des intérêts réguliers. Cette classe d’actifs participe, en outre, à la diversification de vos placements.
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Qu'est-ce qu'une obligation et quel fonctionnement ?
Une obligation est une créance émise par une entreprise, un État ou une collectivité locale (ville, département, région) pour financer son activité ou des projets. Au lieu de contracter un prêt auprès d’une banque, ces organisations décident d’emprunter sur les marchés financiers.
Les obligations peuvent être acquises par des investisseurs institutionnels (banques, assureurs, caisses de retraite, fonds de pension...) ou par des investisseurs particuliers.
En achetant une obligation émise par une entreprise
Vous jouez un peu le rôle d’une banque : vous prêtez une somme qui sera remboursée à une échéance déterminée, moyennant un taux d’intérêt qui peut être fixe, variable (selon l’évolution des marchés) ou indexé (par exemple, sur l’inflation).Lorsque l’échéance (5, 10, 20 ans...) arrive à terme
Vous récupérez le capital que vous avez prêté. Certaines obligations ne sont pas remboursées en numéraire, mais converties en actions de l’entreprise. On parle alors d’obligations remboursables en actions (ORA).
Généralement, vous percevez les intérêts, appelés « coupons », pendant la durée de vie de l’obligation. Le coupon peut être versé tous les trimestres, semestres ou une fois par an.
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Quels sont les différents types d'obligations ?
Les obligations d'État
Comme leur nom l’indique, il s’agit d’obligations émises par les États. Elles sont également appelées « obligations publiques », « emprunts d’État » ou « dettes souveraines ». Elles sont considérées comme peu risquées, car il est très rare qu’un État fasse défaut (c’est-à-dire ne rembourse pas ses dettes). C’est particulièrement vrai pour les pays développés, dont les finances sont généralement stables et qui peuvent facilement lever des impôts.
Parmi les emprunts d’État les plus connus, on peut citer les obligations assimilables au Trésor (OAT) françaises, les Bunds allemandes, les Gilts britanniques ou encore les Treasury Bonds américaines.
Les obligations d'entreprises
Les entreprises peuvent émettre des obligations pour financer leurs projets de développement ou refinancer leurs dettes. On parle alors aussi d’« obligations privées » ou d’« obligations corporate ». Elles proposent, le plus souvent, des rendements plus élevés que les obligations d’État, car elles dépendent de la santé financière de l’entreprise émettrice.
Les obligations « investment grade » vs haut rendement
Les obligations « investment grade » (ou IG), que l’on peut traduire par « titres investissables », sont des créances émises par des entreprises ou des États notés de AAA à BBB- par les agences de notation financière, selon la nomenclature de Standard & Poor’s (S&P). Il s’agit des meilleures notes correspondant à un bon niveau de solvabilité. En contrepartie, les obligations IG offre des rendements plutôt faibles.
Notées de BB+ à D (toujours d’après S&P)
Les obligations à haut rendement (ou HY pour « high yield ») sont plus risquées et donc plus rémunératrices. Certains les nomment « speculative grade » (titres spéculatifs), voire « junk bonds » (obligations pourries).
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Quels sont les avantages et les risques de l'investissement obligataire ?
Quel est l'intérêt d'acheter des obligations ?
Les obligations sont nettement moins volatiles que les actions, c’est-à-dire que leur cours évolue peu. Hormis en cas de défaut de paiement (un cas rarissime), l’investisseur est assuré de retrouver à terme sa mise. Il perçoit régulièrement des revenus, via le versement des coupons.
- Acquérir des obligations permet également de sécuriser son épargne, puisque le risque de perte financière est quasi-inexistant (sauf pour les « junk bonds »).
- Cette classe d’actifs participe à la diversification de vos placements.
- Cette stratégie patrimoniale vous permet de limiter vos risques de moins-values, tout en augmentant le potentiel de rendement de vos investissements.
Les risques liés aux placements obligataires
S’il est faible, le risque de crédit, c’est-à-dire l’incapacité de l’émetteur à rembourser ses dettes, existe quand même. Certaines obligations peuvent présenter un risque de liquidité : elles peuvent être difficiles à revendre.
Enfin, il peut y avoir un risque de change si l’obligation est libellée dans une devise étrangère et que la valeur de la monnaie en question chute.
Obligations vs actions : comparaison des risques
Les actions constituent des parts du capital d’entreprises cotées. Ces titres sont nettement plus volatils, puisqu’ils suivent les fluctuations du cours de Bourse de la société.
En revanche, ils sont potentiellement plus performants que le taux d’intérêt de l’obligation, généralement fixé à l’avance.
Toutefois, en cas faillite de l’entreprise
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Quels sont les facteurs qui influencent le cours des obligations et des taux d'intérêt ?
L'impact des taux d'intérêt sur les obligations
La valeur de l’obligation peut baisser en cas de hausse des taux d’intérêt.
Lorsque les banques centrales décident de relever leurs taux directeurs, les investisseurs peuvent être tentés de vendre leurs obligations pour en acheter des nouvelles qui offrent des coupons plus élevés, ce qui peut peser sur le cours des obligations existantes.
Le rôle de l'inflation dans la valorisation
La hausse des prix érode le rendement net du coupon et la valeur du capital remboursé. Les investisseurs exigent des intérêts plus élevés pour compenser l’inflation, ce qui pénalise les obligations à taux fixe en circulation.
Pour réduire ce risque, il existe des obligations indexées sur l’inflation, comme l’OATi et l’OAT€i alignées respectivement sur l’évolution des prix à la consommation en France et sur celle de la zone euro.
La notation de crédit et son importance
Les agences de notation
Dont les trois principales sont Moody’s, Standard & Poor’s et Fitch Ratings, évaluent la capacité des émetteurs à rembourser leurs dettes. Plus la note est élevée et plus le risque de défaut est faible, et donc le rendement de l’obligation peu conséquent. Un changement dans la notation de l’entreprise ou de l’État peut ainsi avoir un impact sur le cours de la créance.
L’approche « acheter et conserver »
Elle consiste à capitaliser ses titres sur une longue durée, est particulièrement adaptée aux obligations, car elle permet de limiter les fluctuations à court terme, tout en profitant des coupons. Par ailleurs, il est conseillé de diversifier son portefeuille d’obligations entre différentes durées, émetteurs et secteurs d’activité pour minimiser les risques.
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Comment et où acheter des obligations ?
Achat en direct auprès des banques et courtiers
Vous pouvez acquérir des obligations en passant un ordre d’achat auprès de votre conseiller bancaire, d’un « broker » (un courtier spécialisé) ou d’un conseiller en gestion de patrimoine (CGP). Vos obligations seront logées dans un compte-titres ordinaire (CTO).
Investir avec son assurance vie ou son PER
Certains contrats d’assurance vie et plans d’épargne retraite (PER) permettent d’acheter des obligations. Mais le plus souvent, ces placements proposent des fonds obligataires (voir plus loin).
Investir via des fonds obligataires
Les fonds obligataires sont des sociétés d'investissement à capital variable (Sicav) ou des fonds communs de placement (FCP), composés d’obligations. Ces paniers d’obligations peuvent être intégrés dans un CTO ou dans une unité de compte (UC) d’un contrat d’assurance vie ou d’un PER.
Les ETF obligataires : une option accessible
Les Exchange Traded Funds (ETF), que l’on peut traduire en français par « fonds négociés en Bourse », sont des fonds d’investissement qui répliquent la composition d’un indice boursier. Il existe ainsi des ETF obligataires indexés sur des indices obligataires.
Comme cette « gestion passive » ne nécessite pas l’intervention d’un gérant, ces fonds indiciels supportent des frais de gestion nettement moins élevés que les fonds en « gestion active » (de 0,1% à 0,2%, contre 1% à 2%).
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Quels sont les aspects fiscaux de l'investissement en obligations ?
Comme tous gains financiers, les coupons sont assujettis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) à 30% (12,8% au titre de l’impôt sur le revenu et 17,2% de prélèvements sociaux).
Quand la fiscalité est plus avantageuse ?
La fiscalité est plus avantageuse si les obligations ou les parts de fonds obligataires sont logées dans un contrat d’assurance vie ouvert depuis plus de huit ans. Les gains issus des retraits (appelés « rachats ») sont alors exonérés d’impôt à hauteur de 4 600 euros par an si le souscripteur est célibataire ou de 9 200 euros par an s’il est marié ou pacsé.
L'avantage fiscal du PER
Le PER ne propose pas d’avantage fiscal « à la sortie », mais « à l’entrée ». Les versements volontaires, dont ceux sur des UC investies dans des obligations ou fonds obligataires, peuvent être déduits du revenu imposable, dans une certaine limite (plus de 40 000 euros pour les salariés et fonctionnaires, plus de 80 000 euros pour les indépendants).
Côté MAIF
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