ETF (ou tracker) : comment bien investir ?

ETF est le sigle des mots anglais « Exchange Traded Fund », que l’on peut traduire en français par « fonds négociés en Bourse ».

Plus précisément, il s’agit de fonds indiciels cotés, c’est-à-dire des fonds d’investissement qui répliquent un indice boursier. C’est pourquoi on les appelle aussi des « trackers », qui signifient en français « pisteurs ».

Contrairement aux fonds « classiques », comme les sociétés d’investissement à capital variable (Sicav) ou les fonds communs de placement (FCP), les ETF n’ont pas besoin de l’intervention d’un gérant qui va faire évoluer leur portefeuille en fonction de ses convictions et des opportunités de marchés.

À l’image des autres fonds d’investissement, les ETF sont gérés par des sociétés de gestion de portefeuille (SGP). Les SGP doivent être agréées, en France, par l’Autorité des marchés financiers (AMF).

Il existe une grande variété d’ETF. Ils diffèrent selon leur sous-jacent (la classe d’actifs qui les compose) ou leur stratégie d’investissement.

Voici les principales typologies des trackers :

Il s’agit des ETF les plus courants. Comme leur nom l’indique, ils sont constitués d’actions d’entreprises cotées.

Des ETF actions peuvent être géographiques. Ils répliquent alors des indices qui regroupent des actions d’entreprises d’une région économique, tels que :

• Le FTSE Developed World pour les pays développés ou
• Le MSCI Emerging Markets pour les pays émergents.

Les ETF actions peuvent également être sectoriels. Là aussi, ils reprennent des indices qui rassemblent des valeurs œuvrant dans le même secteur d’activité, comme :

• Le CAC Technologie ou
• Le Euro Stoxx Automobiles.

Ils sont composés d’un panier d’obligations, soit des créances émises sur les marchés financiers.

Ces fonds peuvent rassembler des obligations ayant la même échéance de paiement (court, moyen ou long terme) ou la même typologie.

On distingue deux grandes sortes de créances :

• Les obligations publiques (émises par les États) et
• Les obligations privées (émises par les entreprises).

Les obligations sont moins risquées que les actions (les États et les entreprises font rarement défaut), mais généralement moins rémunératrices.

Ces trackers répliquent des indices de matières premières (pétrole, blé, métaux précieux, soja...), qui s’appuient eux-mêmes sur les cours mondiaux de ces ressources ou des actions de leurs producteurs. Les matières premières constituent un actif très volatil, car fortement liées au contexte économique, géopolitique et/ou à la météo (niveau des récoltes).

L’investissement en ETF présente plusieurs avantages :

Le faible niveau de frais constitue le principal atout des ETF. Ces fonds indiciels n’ayant pas besoin de l’intervention (et donc de la rémunération) d’un gérant, ils sont peu « chargés ». Leurs frais de gestion sont compris entre 0,1 % et 0,5 %, contre 1 % à 2 % pour les fonds gérés de manière active.

Avec un ETF, l’investisseur s’épargne le travail fastidieux et risqué de choisir lui-même des actions.

Grâce à ce fonds, il a accès à des dizaines, des centaines, voire des milliers de titres d’entreprises en même temps. Il peut ainsi diversifier son investissement, ce qui lui permet de réduire ses risques de moins-values, tout en augmentant le potentiel de performance globale de son placement.

Enfin, il peut acheter ou vendre ses parts à tout moment.

L’ETF répliquant fidèlement un indice, il est aisé d’en suivre l’évolution et de la comparer avec celle d’autres indices. Pour la même raison, il est également facile d’en connaître la composition.

L’ETF suit les variations à la hausse, mais aussi à la baisse, de l’indice qu’il réplique.

Un fonds indiciel ne bénéficie pas de l’action d’un gérant qui peut modifier la composition du portefeuille pour contrecarrer un marché baissier.

Moins diversifiés, les ETF géographiques et sectoriels présentent un plus grand risque de moins-values. À l’image des fonds traditionnels, les trackers n’offrent aucune garantie sur le capital.

Les parts d’ETF s’achètent de la même manière qu’une action. Vous passez un ordre de Bourse par le biais de votre conseiller bancaire ou via une plateforme spécialisée. Comme une action, vous pouvez loger vos parts dans un compte-titres ordinaire (CTO).

Vous avez également la possibilité de les placer dans un plan d’épargne en actions (PEA) et profiter ainsi de l’exonération d’impôt sur les plus-values au-delà de cinq ans de détention.

Vous pouvez acquérir des parts d’ETF via une unité de compte (UC) d’un contrat d’assurance vie.

Votre investissement bénéficiera alors de la fiscalité avantageuse de l’assurance vie.

Dès lors que vous avez souscrit votre contrat depuis plus de huit ans,

• Les 4 600 premiers euros si vous êtes célibataire ou
• Les 9 200 premiers euros si vous êtes marié ou pacsé

de plus-values ne seront pas imposés.

Si vous n’avez jamais investi dans un ETF, commencez par des fonds alignés sur des indices larges et diversifiés. C’est, par exemple, le cas du MSCI World qui regroupe plus de 1 400 entreprises de 23 pays, ou du S&P 500 qui représente 80 % de la capitalisation des marchés boursiers américains.

Vous devez également veiller aux frais de gestion de l’ETF. Plus ils seront bas et plus le rendement net de frais de votre investissement sera élevé.