Le rapport de mer est le document officiel que tout chef de bord peut être amené à rédiger afin d'éclairer les circonstances d'un accident ou incident (corporel ou matériel) survenu à son bord, également appelé « événement de mer ».
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Comment naviguer éco responsable ?
David Beaulieu, Echo mer
6 min
MAJ février 2023
Au large comme en bord des côtes, l’écosystème est fragile. Certaines espèces sont menacées. Quelques recommandations pour naviguer éco responsable.
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À quai
Lors de vos séjours à quai, il faut privilégier l’utilisation des sanitaires portuaires (douche, bac à vaisselle, toilettes) plutôt que les équipements du bateau. Le rejet des eaux usées y est organisé.
Lors des opérations de carburant, remplir prudemment le réservoir pour éviter tout débordement et répandre le carburant dans l’eau. Pour éviter tout débordement, il est possible d’équiper son bateau d’un nable écologique.
Le remplissage des réservoirs d’eau se fera également avec attention pour limiter le gaspillage.
L’entretien d’un bateau nécessite l’utilisation de nombreux produits, polish, antifouling, rénovateurs, diluants dont les effets sont néfastes pour l’environnement. Au moment d’acheter ces produits, privilégier ceux qui sont respectueux de l’environnement. Des antifouling biologiques sont aujourd’hui disponibles en lieu et place des peintures biocides chargées en oxydes de cuivre et pesticides.
Lorsque vous carénez, utiliser exclusivement les zones autorisées à cet usage. Les agents du port vous renseigneront sur les règles d’occupation : les zones réservées aux activités polluantes, les types d’activités admises et interdites, la durée de séjour autorisée.
Pour vos déchets, utiliser les équipements mis à disposition par les structures portuaires. On y trouve des containers affectés à la récupération des déchets toxiques (peinture, solvant), des matériaux usagés (batteries, piles et huiles), des papiers et verres. Cela favorise le recyclage et limite la pollution.
Pour les déchets sensibles, fusées et autres fumigènes déclassés, il est naturellement interdit de les jeter dans les containers à déchet, de les déposer sur la voie publique ou encore de les jeter en mer. Même périmés, ces produits restent dangereux. Il existe des points de collecte, pour en connaître les adresses s’adresser aux services des ports.
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En mer
Avant une sortie en mer, il est important de bien préparer son approvisionnement et éviter d’embarquer trop d’emballage. Privilégier une bouteille d’eau de 5 l plutôt que plusieurs bouteilles de 1,5 l. Retirer les emballages des produits (cartons et plastiques) avant de partir.
En mer, comme à terre, il est possible de trier ses déchets. Avec un minimum d’organisation, on peut prévoir un seau pour les déchets organiques, évacuables en mer à partir de 12 milles des côtes, un sac poubelle pour les cartons et plastiques, une caisse pour le verre. Ces déchets seront évacués une fois de retour au port dans les containers à disposition.
En navigation, ne jeter aucun détritus non biodégradables par-dessus bord, pas même vos mégots de cigarettes. Chaque type de déchets met plus ou moins longtemps pour disparaître (400 ans pour une bouteille plastique).
Pour la vaisselle, l’entretien et la toilette, privilégier les produits naturels et biodégradables. Au-delà de leur composition et conditionnement, ces produits permettent une consommation raisonnable de l’eau douce.
Depuis 2008, tous les navires de plaisance dotés de toilettes sont équipés de bacs de rétention (cuve à eaux noires) ou de système de traitement des eaux usées. A défaut, il est conseillé d’installer des réservoirs de stockage pour les eaux noires. Les ports sont équipés de station de pompage, voire de postes d’aspiration autonomes installés sur les pontons, permettant l’évacuation de ces déchets.
En dehors de ces systèmes, les rejets des eaux noires et grises sont strictement interdits dans les ports et dans la zone des 3 miles nautiques. Au-delà, les rejets sont possibles à condition que le bateau soit équipé d’un système de broyage et de désinfection et que les rejets soient effectués à une vitesse modérée supérieure à 4 nœuds.
Au ponton ou en escale à quai, privilégier l’utilisation des équipements portuaires (sanitaires et bac vaisselle).
Pour un mouillage, privilégier les corps morts et les zones de mouillage officiels afin de préserver les fonds marins et la faune. Faute de choix, le mouillage se fera sur des fonds sableux, les ancrages y sont plus doux.
Respecter les limitations de vitesse (2 à 3 nœuds) à proximité des ilots, zones de mouillage et chenaux. Une vitesse réduite a pour effet de réduire l’onde des vagues, faire moins de bruit pour les autres plaisanciers.
Respecter les tailles de capture minimale des poissons et limiter sa pêche à sa consommation personnelle. Le prélèvement des poissons en dessous des tailles autorisées empêche le renouvellement naturel des espèces et réduit les ressources.
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Les 9 commandements du plaisancier
La théorie
- Je ramasse les sacs plastiques et autres objets qui flottent dans l’eau.
- Je ne jette aucun déchet non bio dégradable par-dessus bord.
- J’utilise des produits (antifouling, entretien, hygiène) respectueux de l’environnement.
- J’utilise les infrastructures portuaires (carénage et sanitaires).
- Je trie mes déchets et les ramène à terre pour les jeter.
- J’adapte ma consommation d’eau douce au nécessaire.
- Je respecte les corps morts et zones de mouillage autorisés.
- Je respecte la limitation de vitesse à proximité des ilots et dans les chenaux d’accès.
- Je pêche en respectant la taille des poissons et en quantité raisonnable pour ma consommation.
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