Être graphiste freelance

Philothée Gaymard, Journaliste indépendante

6 min


MAJ juillet 2024

Le guide pratique du graphiste : nous vous expliquons comment se former, développer ses compétences, trouver ses clients et ne jamais cesser d’apprendre !

1
Connaissez-vous les formations ?

“En graphisme, c’est indispensable de suivre une formation. Il faut avoir des connaissances en typographie, en couleurs, en mise en pages, en ortho-typo… Il y a des règles très strictes à respecter”, explique Morgane Parma, diplômée en illustration de Camberwell en Angleterre. Elle est d’abord passée par l’Institut supérieur des arts appliqués (LISAA), puis par les Ateliers de Sèvres. Plusieurs de ses amis ont poursuivi leur cursus supérieur à LISAA pour y étudier le graphisme. D’autres ont choisi l’École professionnelle supérieure d’arts graphiques (EPSAA) ou l’école des Gobelins.

2
Quelles sont les compétences à maîtriser ?

Les compétences techniques

Il faut maîtriser les outils de la suite Adobe (Photoshop, InDesign, Illustrator, After Effects, etc.), comprendre la typographie (savoir reconnaître les différents types, savoir à quel type d’entreprises ils vont s’adapter), savoir utiliser la couleur, etc. Ensuite, en fonction du secteur choisi (print, identité visuelle, site web, etc.), les compétences varient.

Les compétences commerciales

Mais comme pour tout freelance, “il faut aussi être commercial, comptable, secrétaire, savoir démarcher des clients, sortir les devis à l’heure”, énumère Morgane Parma. “Ça n’est pas donné à tout le monde, surtout quand on démarre et qu’on n’a pas été formé à ça.”

Il n’est donc pas superflu, avant de se lancer, de prendre le temps de bien comprendre les à-côtés du métier, et ne pas hésiter à bien s’entourer.

L’ouvrage de Julien Moya

Cet ouvrage, Profession Graphiste Indépendant, regorge de conseils pour vous aider à bien gérer les différentes dimensions de votre profession.

3
Comment trouver des clients ?

Quand on démarre et qu’on n’a pas vraiment de réseau, des plateformes comme Malt peuvent aider. Mais en réalité, c’est surtout le bouche-à-oreille qui fonctionne. Pour Morgane Parma, les premiers clients sont arrivés par l’intermédiaire de Mutinerie, l’espace de coworking dans lequel elle allait travailler. “J’étais la seule graphiste, ils venaient me voir dès qu’ils avaient un besoin. Aujourd’hui encore, mon réseau est construit à 80% sur des gens rencontrés à Mutinerie.”

Elle enseigne aussi à des professionnels en reconversion et des étudiants en alternance, dont les entreprises ou les start-ups la sollicitent régulièrement. “Aujourd’hui on met beaucoup d’espoirs dans les plateformes et la tech, et on oublie de donner de l’importance à la vraie relation humaine. Moi, c’est comme ça que je trouve mes clients.”

4
Quels sont les outils du quotidien ?

Pour faciliter la collaboration avec vos clients

Au-delà des outils spécifiques aux graphistes comme la suite Adobe évoquée plus haut, il peut être bien de s’équiper pour faciliter la collaboration avec ses clients : Trello, Slack, Google Drive et Dropbox sont des grands classiques qui ont fait leurs preuves (on vous conseille d’agréger tout ça dans la géniale application Station, qui centralise tous les outils au même endroit pour ne plus avoir à naviguer entre des dizaines d’onglets et d’apps ouverts en même temps).

Pour booster sa productivité et faciliter la facturation

Nous vous recommandons le plugin TimeCamp, qui permet de précisément mesurer le temps passé sur chaque projet. Dans le même esprit, l’application Toggl, vous aidera à mieux gérer et facturer votre temps.

Pour la gestion administrative et financière

Découvrez l’appli Freelancer qui dispose d’options spécialement développées pour les freelances affiliés à la MDA ou à l’Agessa (gestion du précompte, de la contribution diffuseur et des certificats de précompte…).

5
Envie de vous lancer ?

Où trouver du travail, du soutien et des conseils ?

Il existe aujourd’hui beaucoup de communautés de freelances (Digital Village, l’Atelier collectif…) dont certaines gravitent autour d’espaces de coworking. Ne pas travailler de chez soi, ça veut dire trouver des clients plus facilement, mieux séparer son travail du reste de sa vie, et puis, simplement, se sentir moins seul.

Côté MAIF

Protégez-vous avec notre assurance professionnelle et profitez de garanties indispensables à votre activité dès la 1ère formule. Notre assurance couvre votre activité avec un tarif adapté selon votre chiffre d'affaires : vous êtes protégé1 et vous préservez la trésorerie de votre société.

Sur le même thème

Le photographe et vidéaste freelance

Le guide pratique du photographe et réalisateur indépendant : Amédée vous explique comment se former, développer ses compétences, trouver ses clients et ne jamais cesser d’apprendre !

Bien gérer sa facturation en freelance

Se faire payer ses factures, pour un freelance, c’est la base. A priori, même si on choisit son métier par passion, on bosse pour de l’argent. Une bonne gestion de la facturation assure des revenus réguliers et facilite la vie avec l’administration fiscale française.

Congé parental et travailleurs indépendants : comment ça marche ?

Accueillir un bébé est un bonheur, qui entraîne de nombreux changements à tout niveau. Si vous êtes indépendant, vous payez des cotisations sociales qui vous allouent en contrepartie des droits pour vos congés maternité, paternité ou même parental. A l’inverse, si vous n’êtes pas encore auto-entrepreneur, votre congé parental peut être le moment idéal pour concrétiser votre projet de création d’entreprise. Quel que soit le cas de figure, des dispositions existent pour vous soutenir dans ces instants si particuliers de la vie, et les rendre les plus épanouissants possibles.

6 conseils pour devenir indépendant

Grâce au régime de la micro-entreprise, il n’a jamais été aussi simple de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. Mais attention : ce n’est pas parce que c’est facile que vous rencontrerez le succès du jour au lendemain. On vous donne quelques conseils pour mettre toutes les chances de votre côté et vous lancer dans la création d'entreprise.