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Comment fonctionne la prévoyance en France ?
MAIF, Conseils sur la prévoyance
8 min
MAJ juin 2023
Les Français sont tous affiliés à un régime de protection sociale. Certains bénéficient d’un contrat de prévoyance d’entreprise. Pour autant la perte de revenu en cas d’arrêt de travail, d’invalidité et de décès n’est pas intégralement couverte. Il est donc recommandé de souscrire un contrat individuel en complément.
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Une prévoyance obligatoire insuffisante
Selon leur statut professionnel, les personnes en activité sont plus ou moins bien couvertes contre les risques d’incapacité temporaire, d’invalidité permanente et de décès.
Quels sont les organismes obligatoires de protection sociale ?
- L’Assurance Maladie pour les salariés des entreprises et associations,
- La Mutualité sociale agricole (MSA) pour les salariés agricoles et exploitants agricoles,
- L’Assurance Maladie pour les artisans, commerçants et chefs d’entreprise,
- L’Assurance Maladie ainsi que les dix caisses libérales de retraite et de prévoyance pour les professions libérales.
Quelles sont les prestations prévues ?
Des indemnités journalières en cas d’arrêt de travail plafonnées
Lorsqu’un actif est arrêté par un médecin, il perçoit des indemnités journalières (IJ) de la part de l’organisme d’assurance maladie obligatoire dont il dépend. Ces prestations servent à compenser l’absence temporaire de revenus professionnels (salaires, bénéfices...) durant l’arrêt de travail.
En savoir plus
- Les IJ sont versées uniquement à partir du 4ème jour d’arrêt pour les salariés et indépendants et à partir du 2ème jour d’arrêt pour les fonctionnaires (sauf en cas de maladie grave). C’est le « délai de carence ».
- Le montant représente une fraction du revenu. Pour les salariés, les IJ correspondent à 50% de la moyenne des trois derniers mois de salaire.
- Les IJ sont plafonnées. Par jour, elles s’élèvent au maximum à 52 € pour les salariés et à 60 € pour les artisans et commerçants.
Des pensions d’invalidité faibles
Si l’actif est déclaré inapte à travailler totalement ou partiellement à la suite d’un accident ou d’une maladie non professionnelle, il a droit à une pension d’invalidité. Cette prestation est servie par son organisme obligatoire de prévoyance jusqu’à son départ en retraite. Le montant de la pension dépend de son niveau d’invalidité. Il représente 30% ou 50% du salaire, avec des plafonds entre 1 100 € et 3 044 € par mois1.
Un capital décès peu élevé
Quand un actif décède, ses ayants droit (conjoint marié ou partenaire de Pacs et/ou ses enfants) perçoivent un capital dont le montant varie en fonction du statut professionnel de la personne décédée.
3 910€
C'est le montant forfaitaire
c’est le montant forfaitaire que touchent les ayants droit au décès du salarié, quel que soit son niveau de rémunération2.
9 273,60€
C'est le montant
c’est le montant que touchent les ayants droit au décès de l’artisan ou du commerçant, soit 20% du plafond annuel de la Sécurité sociale3.
En savoir plus
- Les ayants droit des fonctionnaires perçoivent l’équivalent de la rémunération annuelle du défunt. Le conjoint ou le partenaire pacsé perçoit un tiers de la somme et les enfants, les deux tiers, s’ils sont âgés de moins de 21 ans et non imposables.
- Pour les professions libérales, le montant du capital décès est variable selon les caisses.
Et les inactifs ?
En tant qu’ayants droit, l’époux, l’épouse ou le partenaire de Pacs au foyer, ainsi que les enfants, bénéficient de la couverture maladie de leur conjoint ou parent en activité. En revanche, ils n’ont pas accès aux indemnités journalières, ni à la pension d’invalidité, puisqu’ils ne travaillent pas.
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Une prévoyance collective très inégale
Par le biais de leur entreprise, les salariés peuvent adhérer à un contrat collectif de prévoyance avec des niveaux de couverture extrêmement différents.
Des garanties très variables
Les conventions collectives, les accords de branche professionnelle et les accords d’entreprise peuvent prévoir la mise en place d’un contrat collectif de prévoyance pour les salariés. Les modalités d’indemnisation en cas d’arrêt de travail, d’invalidité et de décès diffèrent grandement selon les contrats.
Quelques illustrations
À titre d’exemples, les ayants droit d’un salarié cadre percevront à son décès l’équivalent de 350% de son salaire si le défunt relevait de la convention collective de la pharmacie, 150% pour l’hôtellerie et à peine 80% pour l’immobilier.
Uniquement pour les salariés
Les contrats collectifs de prévoyance concernent uniquement les salariés des entreprises. Il arrive même que la prévoyance collective ne concerne qu’une seule catégorie de salariés comme les cadres. Les fonctionnaires et les indépendants n’en disposent pas.
Obligatoire pour les cadres
La convention nationale des cadres de 1947 oblige les entreprises à souscrire une prévoyance décès pour leurs salariés ayant le statut cadre. Cette protection n’existe pas pour les salariés non-cadres.
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Une prévoyance individuelle sur mesure
Les contrats individuels de prévoyance permettent de compenser les faiblesses de la protection sociale obligatoire et de l’éventuel contrat d’entreprise. Ces contrats s’adaptent au profil et à la situation de chacun.
Une couverture personnalisée
Jeune, senior, célibataire, en couple, avec ou sans enfants, selon sa profession les besoins pour maintenir son niveau de vie à la suite d’un aléa sont différents. Les contrats souscrits à titre individuel permettent de définir soi-même le montant souhaité pour ses proches, et peuvent proposer des services d’accompagnement : garde d’enfant, aide-ménagère, soutien psychologique...
Le choix de ses bénéficiaires
Un contrat individuel permet de fixer le montant que percevront vos ayants droit à votre décès. Vous pouvez désigner la ou les personnes de votre choix qui recevront le capital ou la rente, sans obligatoirement de lien marital ou familial avec vous.
Un large choix de couvertures
Face aux aléas de la vie, les situations et souhaits de protection sont variables. Les contrats individuels de prévoyance répondent à plusieurs objectifs. On peut citer :
Les principaux contrats
La garantie des accidents de la vie courante : pour se prémunir des conséquences financières et organisationnelles d’un accident domestique, lors de loisirs, au sport, à l’école ou en cas d’agression.
L’assurance emprunteur : pour pouvoir payer les mensualités de remboursement d’un prêt en cas d’accident, de maladie ou de décès.
L’assurance décès : pour protéger ses proches avec le versement d’un capital, d’une rente ou des deux en cas de décès prématuré.
L’assurance obsèques : pour financer, de son vivant, ses funérailles et ainsi soulager vos proches le moment venu.
Trois solutions complémentaires pour mettre ses proches à l'abri
Les autres contrats
L’assurance maladies graves, pour percevoir un capital en cas de diagnostic d’une pathologie sévère. L’assurance incapacité-invalidité, pour compenser la perte de revenu induite par l’impossibilité d’exercer temporairement ou définitivement son activité professionnelle. L’assurance dépendance, pour obtenir une aide financière pour la prise en charge des frais liés à la perte d’autonomie.
Quid de la « mutuelle » ?
Une complémentaire santé sert à compléter les remboursements effectués par la Sécurité Sociale pour les dépenses de soins. La « mutuelle » n’est pas un contrat de prévoyance. À ce titre, elle ne couvre pas les arrêts de travail, l’invalidité et le décès.
123Source : AMELI, 2024.