Aller au travail à vélo : ce qu’il faut savoir

Étymologiquement parlant, le vélotaf, est une contraction de "vélo" et "taf" (argot pour "travail"). Cette pratique désigne le fait de se déplacer entre son domicile et son lieu de travail à vélo. Elle s’inscrit dans une tendance sociétale plus globale de recherche de modes de vie durables, plus responsables.

Le vélo offre une alternative écologique aux déplacements en voiture. Faire 30 minutes de vélo par jour permet de se maintenir en forme, mais aussi de lutter contre la sédentarité. Le vélotaf procure une sensation de liberté, mais aussi d’indépendance appréciable. Il évite aux travailleurs les embouteillages et les soucis liés au stationnement, sources de stress. Enfin, cette pratique est synonyme d’économies de carburant, mais aussi d’abonnement aux transports en commun.

Si le vélotaf présente des avantages indéniables, il n’est pas exempt d’inconvénients :

• Pluie, vent, froid ou forte chaleur peuvent rendre le trajet désagréable, voire dangereux.
• Sur des distances importantes, le vélo peut s’avérer moins rapide comparé à d’autres modes de transport, surtout si le relief est accidenté.
• Le risque d’accident est toujours présent, même en ville. 
• Les vélos, même attachés, ne sont jamais totalement à l’abri d’un vol.
• En cas de pluie ou de forte chaleur, arriver au travail en sueur ou éclaboussé ne fait pas toujours bonne impression.
• Le vélotaf implique un changement d’habitudes et d’organisation quotidienne.

Les vélos en libre-service, disponibles dans de nombreuses villes, constituent une solution idéale pour vous familiariser avec cette pratique en douceur.

Pour un achat malin, pensez à l’occasion ! Des plateformes comme leboncoin, Troc Vélo ou Décathlon vous permettent de dénicher des vélos de seconde main à des prix attractifs.

Équipez-vous correctement : casque, gilet à bandes réfléchissantes, catadioptres, feux de position. Soyez vigilant, en anticipant les dangers et en portant des vêtements adaptés. Pensez à entretenir votre vélo régulièrement : freins, pneus, etc.

• Une chaîne lubrifiée assure un pédalage fluide, mais aussi silencieux, des pneus gonflés à la bonne pression, une adhérence optimale sur la route. Deux freins efficaces, à disque ou à patins, vous permettent de freiner en toute sécurité en cas d’imprévu. N’oubliez pas la sonnette, audible à plus de 50 mètres, pour signaler votre présence aux autres usagers, et l’antivol. Un éclairage performant, à la fois à l’avant et à l’arrière, est nécessaire, surtout en conditions de luminosité réduite.
• Privilégiez des vêtements confortables, adaptés à la position assise. Optez pour des matières respirantes, évacuant la transpiration et séchant rapidement. Misez sur les couleurs vives, mais aussi les accessoires réfléchissants, pour une meilleure visibilité. Gardez toujours à portée de main une veste, une cape de pluie, des couvre-chaussures, des gants, une cagoule à glisser sous le casque l’hiver.

L’employeur comme l’État ont un rôle à jouer pour démocratiser l’usage du vélo auprès des salariés.

Non obligatoire, il peut être versé par l’employeur à un salarié utilisant un vélo pour se rendre sur son lieu de travail. Son montant annuel maximum, exonéré d’impôt sur le revenu et de cotisations sociales, s’élève à 500 ou 800 €, en cas d’abonnement à un service de location de vélos¹.

Le forfait mobilités durables remplace l’indemnité kilométrique vélo (IKV).

L’État propose deux aides cumulables² :

• Bonus vélo : 150 à 2 000 € selon le type de vélo, mais aussi vos ressources.
• Prime à la conversion : 1 500 à 3 000 € pour l’achat d’un vélo électrique neuf ou d’occasion contre la mise au rebut d’un véhicule polluant.

L’assurance vélo n’est pas obligatoire pour les vélos classiques, dépourvus d’assistance électrique. En revanche, elle l’est pour les VAE de plus de 25 km/h ou 250 W³.

Les plus couramment proposées sont :

• Responsabilité civile (dommages causés aux tiers).
• Vol, casse.
• Dommages corporels.
• Assistance en cas de panne ou d’accident.

Tout d’abord, sachez qu’une assurance multirisque habitation (MRH) peut inclure une couverture vélo, alors vérifiez votre contrat. Si vous n’êtes pas déjà assuré, comparez les offres, en tenant compte de votre type de vélo, mais aussi de vos besoins. Choisissez une franchise adaptée à votre budget. Renseignez-vous bien sur les conditions d’exclusion et de plafond de garantie avant de souscrire.