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Éducation à la sécurité routière
MAJ janvier 2019
Selon l'observatoire national interministériel de la sécurité routière (l’ONISR), près de 6 000 jeunes de moins de 15 ans sont victimes d'un accident de la circulation chaque année. Qu'on se le dise, la sécurité routière concerne tout le monde, aussi bien les adultes que les enfants.
Il est capital d’enseigner la route aux plus jeunes. Indispensable également d’intégrer le fait que les enfants ne perçoivent et n’analysent pas les situations avec l’acuité des adultes. Ils éprouvent en effet, des difficultés à repérer l’origine des sons, à évaluer les distances, leur champ visuel est limité... Autant de critères qui peuvent rendre leurs déplacements très dangereux dans un environnement complexe qui exige en permanence attention et capacités d’adaptation.
Comment procéder à un tel apprentissage ?
Faites le test autour de vous : les accidents liés à la route sont la première cause d’inquiétude des parents. Effrayer sa progéniture ne la protège pas forcément ni ne dicte les bons réflexes. Prévention MAIF trouve préférable d’impliquer et de sensibiliser les enfants à cet environnement lors de chaque déplacement, et ce, dès leur plus jeune âge. Expliquer, calmement et sûrement, chacune de ses décisions que l’on soit piéton, conducteur, cycliste, contribue à montrer les comportements les plus sûrs, et à mettre son petit sur la voie de l’autonomie.
Un enfant ne peut faire qu’une seule chose à la fois. Par exemple, sur le chemin de l’école, s’il veut rejoindre un de ses camarades de l’autre côté de la rue, il ne pense pas toujours à regarder avant de traverser, guidé par son empressement. Par ailleurs, il n’est pas en mesure de repérer un bruit (gauche, droite, devant, derrière) avant l’âge de 7 ou 8 ans. C’est seulement aux alentours de 11 ou 12 ans qu’il se montre apte à jauger la circulation. Il est donc extrêmement délicat pour un enfant de savoir d’où viennent exactement les différents types de danger. Néanmoins, certaines méthodes peuvent l’aider à les anticiper. Première base de l’éducation routière : expliquer simplement comment marcher sur le trottoir ou traverser la rue. Puis, lui apprendre à vérifier que la route est dégagée avant de passer, même si " le bonhomme est vert ". Ces informations peuvent paraître superflues. Mais nombre des accidents impliquant un piéton se produit pourtant sur un passage pour piétons... Il ne suffit donc pas d’apprendre aux plus jeunes à traverser " dans les clous ".
Les bambins prennent leurs parents comme modèle. Un bon enseignement commence par un comportement irréprochable. Un adulte qui ne regarde pas avant de traverser, ou qui ne respecte pas le code de la route en voiture, peut amener ses enfants à reproduire ses mauvaises habitudes. Mais au fait, quelles sont les bonnes habitudes ?
Ce qu’enfants (et parents !) doivent savoir
Voir et être vu, tel pourrait être le maître mot de la sécurité de l’enfant. Ce dernier doit toujours se rendre visible. Les voitures en stationnement lui bouchent la vue, autant qu’elles l'empêchent d'être vu des usagers de la route. Avant de traverser, il doit donc s'avancer de quelques pas jusqu'à la limite des voitures stationnées, afin d’être perçues par les conducteurs, et ne s’engager qu’après s’être assuré qu’il a été vu. L’enfant, en effet, peut confondre voir et être vu !
Même sur un trajet que l'on connaît par cœur, il faut rester concentré sur ce qui se passe autour de soi, et respecter les consignes de sécurité. Attention, l’enfant doit être attentif lorsqu’il est accompagné, et l’adulte ne doit surtout pas relâcher sa vigilance.
Rappelons aussi que la rue n'est pas un terrain de jeux. L’enfant doit apprendre à jouer dans des lieux appropriés : squares, terrains de sport, et non sur le trottoir ou la chaussée, afin de ne pas gêner les autres usagers ou se mettre en danger.
Le chemin le plus court n'est pas forcément le plus sûr : il est donc recommandé aux parents de faire emprunter la voie la plus sécurisée, celle qui présente le moins de risques, même si cela l'oblige à faire un détour. Très important également : un enfant pressé est un enfant en danger. Ce dernier ne doit pas courir sur le trajet. Il doit partir assez tôt pour ne pas être en retard.
Pour n’importe quel trajet, une bonne orientation est plus sécurisante. Si l’on ne trouve pas son chemin, on panique et on perd les bons réflexes. Afin d’apprendre à se repérer, il est indispensable de se familiariser avec chaque nouvel itinéraire et ses dangers potentiels en étant accompagné. De nombreux spécialistes appellent à une mise en situation afin d’habituer les plus jeunes et de limiter les risques.
Autre danger : le vélo. À l’heure des questions écologiques, la pratique du vélo est de plus en plus fréquente. Il est préférable de rouler sur les voies et pistes réservées lorsqu’elles existent, surtout si la circulation est dense. Afin de réduire la gravité des accidents et mieux se protéger, le casque s’impose. Il est d'ailleurs obligatoire pour les enfants de moins de 12 ans.
Prévention MAIF accompagne les enseignants
L'association Prévention MAIF apporte son aide aux enseignants dans l’éducation à la sécurité routière des enfants de la maternelle au lycée. Pour cela, l’enseignant peut s’informer auprès de l’antenne Prévention MAIF de son département. Des outils et des supports pourront lui être remis et différentes formes d’animation lui être proposées.