Les séjours linguistiques à l'étranger

L'objectif du séjour est bien entendu l'apprentissage de la langue, cœur du projet pédagogique. La construction de ce projet est de la compétence des enseignants. La participation des parents et surtout l'implication des élèves sont souhaitables tant dans le déroulement que dans la forme.

L'hébergement peut être chez l'habitant, indépendant, individuel ou collectif, en hôtel, auberge de jeunesse, chambre d'hôte... Se retrouver en ambiance familiale peut être rassurant pour les plus jeunes, surtout ceux dont c'est le premier voyage à l'étranger.

Le séjour peut s'agrémenter d'un programme d'activités de loisirs et d'excursions touristiques. La durée variera selon le but poursuivi (découverte, initiation, perfectionnement intensif ou non) et bien entendu les moyens financiers et humains qui peuvent être consacrés au projet.

À ce sujet, certaines caisses d'allocations familiales accordent des bourses ou des aides au départ. Les municipalités et les conseils généraux et régionaux sont aussi susceptibles d'apporter un soutien financier au projet.

Enfin, de nombreux programmes et partenariats existent afin de faciliter la mobilité des élèves et la mise en relation d'un établissement français avec un établissement étranger (ou plusieurs).

Dans un souci de simplification des démarches, les autorisations parentales sont collectées par le chef d'établissement.

Pour le premier degré, un séjour linguistique est autorisé par l’inspecteur de l’éducation nationale (IEN) chargé de la circonscription, après accord du directeur d’école et information au directeur des services de l’éducation nationale (Dasen).

Pour le second degré, le séjour est autorisé par le chef d’établissement et fait l’objet d’une information au Dasen - le conseil d’administration donnant son accord sur la programmation du voyage et sur les modalités de son financement. (Circulaire du 13-6-2023 NOR : MENE2310475C)

Pour les voyages dans les pays dont l'entrée est soumise à visa, le ministère des Affaires étrangères devra être saisi, trente jours au moins avant la date prévue du voyage.

- Circulaire n° 99-064 du 5-5-1999 NOR : MENC9900959C RLR : 554-1
- Circulaire n° 2013-106 du 16-7-2013

En savoir plus sur les évolutions concernant les conditions de voyages à l'étranger : www.diplomatie.gouv.fr

Dans un contexte international marqué par le départ de Français -dont certains mineurs- sur des théâtres d’opérations de groupements terroristes, un dispositif d’autorisation préalable à la sortie du territoire français des mineurs a été institué par le législateur.
L'article 371-6 du code civil prévoit désormais qu'un enfant mineur qui vit en France et voyage à l'étranger seul ou sans être accompagné de l'un de ses parents (ou d'un représentant légal) doit être muni d'une autorisation de sortie du territoire (formulaire cerfa n°15646*01). Ce formulaire doit être établi et signé par un parent (ou responsable légal). Il doit être complété par la photocopie d'une pièce d'identité du parent signataire.

Ces organismes doivent pouvoir produire les justifications de leur qualité d’opérateur de vente de voyages et de séjours conformément à la réglementation en vigueur issue désormais de la loi 2009-888 du 22 juillet 2009 (immatriculation, preuve du niveau de qualification, des garanties financières et de la souscription à des assurances professionnelles nécessaires à l’exercice de l’activité).

Le rôle d'un organisme est de simplifier vos démarches, tant d'un point de vue logistique qu'administratif : réservation, coordination, obtention d'un visa, assurances... Ils sont aussi là pour prodiguer des conseils, répondre à vos questions, vous renseigner et assurer le suivi du séjour.
Certains ont choisi d'adhérer à un groupement professionnel qui garantit un certain niveau de qualité et de sérieux.

Les deux principaux sont :

• l'Office des séjours et stages linguistiques,
• l'UNOSEL (Union nationale des organisations de séjours éducatifs, linguistiques et des écoles de langues).

Ils peuvent aider à la mise en place du projet.