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- L’éco-conduite : écologique et sûre
Guides pratiques collectivités territoriales
MAJ octobre 2024
L’éco-conduite permet de réduire sa consommation de carburant, ses émissions de CO2 et le risque d’accident. Un réflexe à acquérir !
Un engagement français
Les émissions de CO2 (principal gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique)
générées par les transports n'ont cessé d'augmenter.
Plus de la moitié d’entre elles sont directement liées aux seuls véhicules particuliers,
également responsables d’une part importante de la pollution de l’air en milieu urbain.
La loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010 poursuit la politique de réduction des émissions de gaz à effet de serre, avec un triple objectif :
- réduire ces émissions de 20 %,
- renforcer les mesures d’économies d’énergie,
- développer les énergies renouvelables.
La Loi Énergie et Climat de 2019 fixe des objectifs de neutralité carbone pour 2050 notamment en réduisant l'utilisation d'énergie fossile, et en 2020 la Loi européenne sur le climat impose aux pays européens une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 60 % d’ici 2030.
La loi "Climat et Résilience" du 22 août 2021 traduit une partie des 146 propositions de la Convention citoyenne pour le climat pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% d'ici 2030, dans un esprit de justice sociale.
L’éco-conduite est un moyen efficace de réduire sa consommation de carburant (de 15 à 20 % en moyenne). C'est pourquoi, l'État avait décidé de former tous ses agents à cette pratique (circulaire du 3 décembre 2008, fiche n° 13). Il s’agit également d’un enjeu de sécurité routière : l’éco-conduite abaisse de 10 à 15 % le risque d’avoir un accident.
A l'arrêt
Le démarrage du moteur ne nécessite plus d’appuyer sur la pédale d’accélérateur. Les moteurs à injection mis en service depuis 1990 régulent automatiquement la quantité de carburant nécessaire au démarrage. Enfoncer l’accélérateur au démarrage dérègle ce fonctionnement et augmente la consommation.
Il est également inutile de préchauffer le moteur en le faisant tourner à l’arrêt, même par temps froid. En revanche, il doit être ménagé et sollicité avec douceur sur les 5 premiers kilomètres au cours desquels vous éviterez les accélérations fortes et conserverez un régime moteur bas.
Enfin, lors d’un arrêt de plus de 20 secondes, le moteur doit être coupé. La consommation d’un redémarrage est moindre que celle d’un moteur fonctionnant au ralenti.
L'utilisation optimale du moteur
Le rendement d’un moteur s’obtient par le rapport entre la puissance développée et la
consommation énergétique.
Pour un moteur à essence, le rendement optimal est obtenu autour de 2 500 tours par minute (2 000 tours par
minute pour un moteur diesel).
Dès que ce régime est atteint, il est temps de passer la vitesse supérieure.
Le compte-tours et l’indicateur de consommation instantanée de carburant présents sur certains
véhicules peuvent être utilisés pour évaluer et diminuer sa consommation.
Si le véhicule n’en est pas équipé, le bruit du moteur est un bon indicateur. Le
surrégime engendre une surconsommation de 20 %.
Á l’inverse, ne cherchez pas à réduire le régime en conduisant au point mort.
Cette attitude est à proscrire : elle est très dangereuse et ne permet pas de réelle
économie de carburant.
Sans pression sur la pédale d’accélérateur, l’injection est coupée et la
consommation est nulle.
Si la distance de ralentissement vous le permet, rétrogradez et décélérez en utilisant
le frein moteur en limitant le recours à la pédale de frein, à condition d’anticiper les
ralentissements et de respecter les distances de sécurité.
Choisir son itinéraire
Enfin, l’écoute des informations routières en temps réel peut permettre d’éviter les encombrements, réduire le temps de parcours et donc diminuer la consommation de carburant.
Les limitations de vitesse
Respecter les limitations de vitesses fait également baisser la consommation de carburant. Si tous les
automobilistes s’y conformaient, la consommation nationale baisserait de 6,5 %.
Les appareils présents sur certains véhicules facilitent le respect de ces limitations.
Il est préférable, lorsque les conditions de circulation le permettent, de maintenir une vitesse
constante, sans à-coup, en évitant les successions de freinages et de fortes
accélérations, qui provoquent une surconsommation de 20 à 40 %.
Sur autoroute, rouler à 120 km/h au lieu des 130 km/h autorisés permet de réduire la
consommation de carburant de 10 % en moyenne et les émissions de CO2 de 12,5 %.
Le chargement
Le chargement du véhicule a une incidence sur la consommation. Veillez à répartir le poids sur
l’ensemble du véhicule (les éléments les plus lourds sont placés le plus bas
possible).
Supprimez les charges inutiles : une charge de 100 kg entraîne un surcroît de consommation de carburant
de 5 %.
Préférez une remorque ou un coffre de toit à une galerie, à condition de les retirer
après utilisation. Même à vide, une galerie peut faire consommer 10 % de carburant en plus et
faire rejeter autant de CO2. Enfin, une vérification régulière du bon état
général du véhicule s’impose. Un véhicule mal entretenu peut consommer
jusqu’à 25 % de carburant en plus.
Consommation des équipements électriques
Les équipements électriques consomment du carburant.
C’est le cas de la climatisation, qui provoque une surconsommation de carburant moyenne annuelle de 5 % qui
peut atteindre 10 % sur route et 25 % en ville, ainsi qu’une augmentation des émissions de CO2 de 15
%.
Son utilisation doit préférablement se limiter aux périodes de forte chaleur (en dehors
desquelles la ventilation naturelle suffit) et sans descendre de plus de 5 degrés sous la température
extérieure.
Le dégivrage électrique de la lunette arrière doit être éteint dès
qu’il n’est plus nécessaire.
De même lorsqu’il pleut et que le véhicule est à l’arrêt, la commande des
essuie-glaces peut être positionnée en mode alternatif. Mieux vaut également éteindre un
autoradio plutôt que d’en couper le son.
Réduire les risques d'accident
L’éco-conduite permet de réduire le risque d’accident de la route de 10 à 15 %.
Une accélération de 1 km/h augmente de 4 % en moyenne le risque d’accident mortel.
Le temps gagné avec une vitesse plus élevée est toujours surévalué.
Ce gain n’est que de 6 minutes environ quand on roule sur autoroute en continu à 150 km/h au lieu de
130 km/h pendant 100 km.
Une bonne répartition du poids de chaque côté du véhicule et dans sa hauteur évite
les déséquilibres, améliore la tenue de route et le freinage, tout comme des pneus correctement
gonflés sur les 4 roues. La pression des pneus sera vérifiée au moins tous les deux mois. Un
sous-gonflage de 0,5 bar entraîne une surconsommation de 2,4 % et des risques d’éclatement.
Les petits déplacements
Les trajets courts et répétés usent prématurément le moteur. La phase de mise en
route représente plus de 50 % de son usure parce que les frottements les plus importants se produisent avant
que le moteur ne soit assez chaud pour être correctement lubrifié.
Ainsi les deux premiers kilomètres engendrent une surconsommation de 35 % et une pollution deux fois
supérieure. En effet, les plus forts rejets de CO2 ont lieu quand le moteur est froid, y compris avec les
pots catalytiques.
Faire des économies
La voiture est, en ville, le mode de transport le plus cher (30 centimes d’euros du km) et la plupart du temps
le moins rapide.
Les véhicules à deux roues (vélo, scooter…) et les transports en commun constituent une
solution écologique, économique et moins stressante.
En France, 80 % des conducteurs roulent seuls dans leur voiture. Le développement du covoiturage permettrait
de désengorger les centres-villes. L’auto-partage (en cours de développement dans les grandes
villes) permet à ses adhérents de disposer à la demande d'un véhicule neuf et
entretenu.
La bicyclette et la marche à pied
50 % des trajets en voiture font moins de 3 km. Cette distance est parcourue à vélo en 1/4
d’heure seulement.
La bicyclette est plus rapide que la voiture en période de pointe et constitue un bon moyen d’adopter
une activité physique saine.
Certains vélos sont dotés d'une assistance électrique divisant l'effort musculaire par
deux.
Enfin, contrairement à d'autres activités sportives la marche à pied est accessible et gratuite : il est avéré que 30 minutes de marche par jour maintient en forme et diminue les risques de maladies cardiovasculaires.
Notre point de vue d'assureur
La conduite écologique et responsable est devenue un enjeu sociétal et
environnemental. Si elle doit être envisagée sous l’angle de la sensibilisation individuelle, le
message a besoin d’être relayé au sein des structures.
Les responsables ont par ailleurs grand intérêt à ce que l’ensemble des personnes qui
composent leur structure soit sensibilisé aux préceptes de l’éco-conduite, à
l’instar par exemple de La Poste.
Que les raisons soient d’ordre financier, sécuritaire ou environnemental, ils peuvent transmettre
l’information auprès de leurs membres et organiser des formations qui peuvent être prises en
charge par leur OPCA (Organisme Paritaire Collecteur Agréé).
L’Ademe met à la disposition à leur disposition une documentation convaincante : éco-comparateur des moyens de
déplacement et guide de formation à l'éco-conduite.
Solution MAIF
- Pour assurer les véhicules des associations et des collectivités, la MAIF propose un choix de 4 formules d’assurance, à choisir en fonction des caractéristiques de chaque véhicule à assurer. Trois options sont également disponibles : assistance 0 km, véhicule de remplacement, objets transportés.